Injustice ♠

La forêt n'était toujours pas éveiller, l'astre de lumière qui amenait la vie aux Terre de Nirjana n'avait toujours pas pointer le bout de son nez. La lune brillait toujours de ses rayons argenté qui permettaient aux animaux de la nuit de voir où ils posaient les pattes. Un jeune lion à la belle crinière de miel se déplaçait parmi les arbres de la forêt, sa fourrure semblait s'animer sous les rayons lunaires. Le voyant ainsi dans ce paysage calme de minuit, il semblait habiter en lui une paix infinie, mais la réalité en était tout autre, l'on pouvait parfaitement lire dans ses yeux la rage d'une vie entière de malheurs. Le lion repensait à son passé depuis un moment déjà, mais il n'y a que récemment qu'il a comprit qu'il devait laisser place à sa véritable nature de prédateur afin de pouvoir enfin vivre une vie libre de toutes tristesse. Selon lui, c'était bien simple, l'on ne pouvait pas ressentir de tristesse si l'on effaçait complètement ses émotions. Il avait donc choisit cette voie, il était vrai que ce n'était pas la voie la plus simple à suivre, mais ainsi il était certain qu'il ne ressentirait plus jamais de douleur. Néanmoins, ses nouveaux choix risquaient de lui procurer bien des ennuis. En effet, comme il était lieutenant, Konan ne pouvait ce permettre certains geste qui risquait de lui ouvrir la porte vers l'exil. En d'autres circonstances cela ne l'aurait aucunement dérangé, mais il avait des plans, et il ne pouvait se permettre d'être exilé, du moins pas pour le moment.

Soudain, le lion s'arrêta puis dressa les oreilles, tous les sens en alerte. Il venait de détecter une odeur. Konan laissa alors l'air s’infiltrer dans son museau pour mieux détecter la source de l'odeur. Quelques instants plus tard, il s'élança sur sa gauche , il venait de détecter la piste de sa proie. Une rage sanguinaire brillait dans ses yeux alors qu'il imaginait le sang de sa victime couler le long se sa crinière. Le prédateur en lui venait de s'éveiller, la proie qu'il pistait était blesser et perdait du sang. Ce liquide sucré qui éveillait tant de chose chez le lieutenant de la meute noblesse. Lorsqu'il sentit que sa victime n'était plus très lions il ralentit le pas pour ne pas être entendu. Il s’aplatit au sol pour ne pas être vu, puis le jeune lion à la crinière de miel s'avança sans emmètre le moindre son. Ce fût que quelques instants plus tard qu'il l'aperçue, cette fourrure tacheté et marbré, ces grandes oreilles... et cette blessure sanglante que sa victime portait à la patte avant gauche. Konan se lécha les babine, voilà une occasion en or, s'il tuait cette jeune imprudente sur les terres noblesse il ne risquait aucunement l'exil puisqu'il n'aurait fait que défendre son territoire ! Il s'élança alors, toutes griffes dehors sur sa victime qui n'eut pas le temps de réagir, il la plaqua au sol de ses puissantes pattes tout en enfonçant ses griffes dans sa chair. Lorsqu'il l'entendit pousser des plaintes et des supplications, son plaisir ne fît que devenir plus grand, il rugis alors avant d'enfoncer ses crocs dans la gorge exposée de sa proie. Le goût du sang s'écoulant dans sa gueule anima un désir encore plus grand... Celui de tuer. Il serra alors sa prise sur la jugulaire de sa victime puis il sentit l'âme quitter le jeune lycaon.

© Konan

"Parce qu’on se sent quelques fois seul, délaissé, abandonné, rejeté. On pense alors à la seule échappatoire possible : la mort. On manque de cran, on a peur. Et on finis par y renoncer en choisissant la facilité : tuer."

Une âme errante rôde dans les terres éternelles; frôlant le sol, enrayant sa texture dure et sèche de ses griffes acérées. Allant et venant comme un vautour, à la recherche de la mort. Ce qui ne l’intéresse n'est pas de la trouver, mais de la donner. Oui Fury, je parle bien de toi. Ce soir, tu hésite. Tu ne sais pas quel lieu hanter. Dans quel territoire t'inviter. Tu as toujours été l'invité que personne n'attendait, celui qui dérange, celui qu'on chasse. Tu hésites. Tu te trouve là, au beau milieu d'une plaine de sable et de terre. A droite, la Tribu Agilité, à gauche, la Noblesse. La nuit dernière, tu as volé le gibier et violé les lois de ces stupides panthères. Ce sera donc les lions pour ce soir.

Tu entres dans ce territoire sans aucunement te soucier des conséquences, tu t'en fiches après tout. Il n'y a bien que ces idiots d'animaux vivant en groupe assez stupide pour croire en des valeurs inexistantes et à des frontières invisibles. C'est aussi absurde que paradoxal. Tu t'avances alors un peut plus profondément dans les terres de ces lions. Les rochers autours de toi prennent une robe argenté reflétant la lune qui est particulièrement belle ce soir. Tes larges pattes écrasent les jeunes pousses, tu ne peux pas t’empêcher de détruire tout ce qui se trouve autour de toi. Tu es incorrigible.

Une bourrasque de vent t'apportes une odeur qui te réconforte. Cette odeur qui t'es si familière, je pourrais même avancer qu'elle est ta seule amie - Celle du sang. Tu avances d'un pas assuré, de la démence dans les yeux, en sa direction et assiste à une scène pour le moins étonnante. Un lion à la carrure massive et imposante, dissimulé dans les buissons, d'un bond, attrape à la gorge et tue d'un coup, le vil lycaon blessé à l'antérieure droite. Le sourire sadique qui s'était installé sur ton visage s'en efface subitement. Tu n'as tué personne aujourd'hui, enfin, si, une antilope, mais personne pour le plaisir. Pour ton simple confort. Ce lion là, vient de prendre ta victime.

Tu t'avances alors vers lui, frustrée. Mais ton visage contrarié se détend peut à peut quand tu te rappelles de l'expression du sien au moment où ses crocs se sont enfoncés dans la chaire du canidé. La même flamme dans ses yeux brille dans les tiens lorsque tu commets un meurtre. Le même plaisir intense au simple contact avec le sang de la victime. La même satisfaction lors des dernières longues plaines de la cible. Vois-tu; il est comme toi.

La nuit entourait le prédateur alors que ce dernier se délectait du spectacle qui s'offrait à lui. Par l'intermédiaire d'un autre, il s'était vengé de l'alpha de la meute grégaire. Néanmoins, cette mort ne suffirait jamais à elle seule à oublier, il devait frapper plus fort, il voulait sentir ses crocs s'enfoncer dans la chair de sa victime et l'entendre gémir, tout comme celle-ci venait de le faire. Cette sensation n'était comparable à rien dans ce monde d'obscurité. Ce monde de ténèbres qui lui avait tout prit, maintenant tous paieraient pour ses malheurs. Konan observa la carcasse qui gisait sous lui, le pelage du lycaon était maculé de sang, il sourit devant le spectacle.

Une odeur attira alors l'attention du lieutenant, il redressa la tête et vit une tigresse au pelage de flamme qui l'observait. Il la regarda quelques instants sans réagir, qui était-elle que lui voulait-elle ? Peu importait elle ne serait bientôt plus de se monde... Le lion à la crinière de miel avança d'un pas, laissa la carcasse sanglante derrière lui. Son regard ambré entra en contact avec celui de la tigresse près à attaquer. Ce fût à ce moment qu'il se rendit compte de la particularité de celui-ci ce qui le poussa à arrêter son geste. Le regard de cette solitaire... Il ne semblait pas y avoir une couleur définie, elle changeait sans cesse alors qu'elle l'observait. Cette particularité capta l'attention de Konan, il voulait en savoir plus sur cette tigresse. Sans même se soucier de la scène sanglante qui se trouvait juste derrière lui, le félin questionna l'autre du regard.

« Qui es-tu ? »

Il prononça ses paroles dans un soupir, toute agressivité avait quitter son regard alors qu'il ne souhaitait plus qu'une chose en savoir plus au sujet de cette tigresse. Cette dernière venait de capter toute son attention, mais pas uniquement à cause de son regard. Il sentait qu'il y avait quelque chose de spéciale chez cette inconnue. à présent, il se souciait guère qu'elle se soit introduit sur le territoire de sa meute, en fait depuis quelques temps il ne se souciait plus du tout de celle-ci. Il ne souhaitait plus qu'une chose, le pouvoir, la liberté et sentir l'odeur du sang partout où il posait la patte. Et quelque chose en Konan lui disait que la solitaire était comme lui.

© Konan

"Parce qu’on se sent quelques fois seul, délaissé, abandonné, rejeté. On pense alors à la seule échappatoire possible : la mort. On manque de cran, on a peur. Et on finis par y renoncer en choisissant la facilité : tuer."

Le grand lion se trouve en face de toi. Il est très imposant, plus grand que toi. Son oeil est menaçant et son expression cruelle. Tu as du mal a détailler les contours de son corps dans ce noir presque total. Seuls quelques faibles rayons de lune perçant à travers les branches éclairent la scène. Le félin, en t’apercevant laisse le cadavre encore sanguinolent giser sur le sol. L'odeur émanante de celui-ci t’enivre, mais tu te contiens. Voyons, n'oublies-pas les bonnes manières. Il se rapproche à pas lents de toi, tu crois percevoir le bruit de sa respiration calme et rauque. Comment vas-tu te la jouer, agressive? Méprisante? Manipulatrice? Séductrice? Sympathique? Tu t’assoies le plus élégamment possible et plonge ton regard dans le sien. Il t'intrigues... Soudain, son visage se détend peut à peut et il te lance le plus simplement du monde :

« Qui es-tu ? »

Tes yeux s'arrondissent. C'est tout? Un simple "Qui es-tu?"  Tu croise un lion sur ses propres terres et il se contente de te lancer un "qui es-tu?". Il te plait de plus en plus. Peut-être as-t-il compris la futilité de vivre en groupe, ou peut-être pas. Il peut te sauter dessus d'un instant à l'autre. Face à une masse de muscle pareille, tu ne feras pas le poids, c'est courus d'avance. Mais, tu as l'air étrangement détendue et le regarde pleine de compassion. La blessure qu'une léoparde rencontrée quelques jours plus tôt t'as infligée à la base de ton cou est encore présente et rouge vive. Un rayon argenté vient illuminer la crinière bouffante du lion lui donnant une belle allure. Tu lui souris en lui répondant :

" Mon nom est Fury, quel est le tiens?"

Tu as donc décidé de te la jouer franc-jeu, tu m’étonneras toujours.

Le fauve à la belle crinière se contentait d,examiner la tigresse alors que celle-ci semblait surprise de sa question. Peut-être se demandait-elle pourquoi il n'était pas plus agressif. Après tout il n'y avait rien de plus logique, il venait de tuer un membre de la meute grégaire sous ses yeux alors qu'elle était une solitaire sur son territoire. La logique aurait souhaiter qu'il la tue à son tour pour avoir assister à ce spectacle. Mais Konan n'était pas comme les autres, il e fichait des règles, il obtenait simplement ce qu'il souhaitait un point c'est tout. Konan remarqua alors la blessure de la tigresse. Elle avait une égratignure sanglante au cou. Pourtant cela ne semblait pas la faire souffrir. À la vue de cette blessure, les sens du lion s'éveillèrent, il voulait voir le sang couler...

« Mon nom est Fury, quel est le tiens? »

Le mâle la regarda, visiblement elle n,avait pas compris sa question, il ne souhaitait pas savoir son nom, mais bien qui elle était. Elle semblait si... Étrange. Konan ne pouvait s'empêcher de vouloir en savoir d'avantage sur elle. Il voulait savoir qui elle était au plus profond d'elle même il voulait savoir ce qu'elle était venue faire ici et pourquoi elle était tomber sur lui. Le lion ne ressentait aucuns stress alors qu'il observait l'inconnue du nom de Fury. Il ne se sentait pas menacer par cette dernière, si elle aurait voulu l'attaquer, elle l'aurait fait depuis longtemps déjà.

« Je me nomme Konan, mais ce n'est pas ce que je souhaites savoir; Qui es-tu ? »

© Konan

"Parce qu’on se sent quelques fois seul, délaissé, abandonné, rejeté. On pense alors à la seule échappatoire possible : la mort. On manque de cran, on a peur. Et on finis par y renoncer en choisissant la facilité : tuer."

Le grand lion à la crinière bouffante ne te lâche pas du regard. Il vient de te poser cette question fatidique. Il veux savoir Fury. Mais si seulement tu en connaissait la réponse, tu aurais pu la lui donner. Cette question, tous te l'on posés, mais tu n'as jamais su y répondre. Car toi-même l'ignore. Tu ne sais pas qui tu es, ce que tu vaut ni même si tu es réelle. Tu changes tellement, tu possèdes tellement de facette qu'il te faudrait des heures et des heures pour tout dévoiler. Tes yeux se vident, et tu pars dans une réflexion sur toi-même. Un combat que tu mènes depuis toujours sans jamais le gagner. Qui es-tu? Tu n'as pas de personnalité fixe, ni même d'un brin de caractère. Un jour tu es séductrice, le lendemain tu es une tueuse dont la folie dépasse toutes les limites. Dépêches-toi, il attend. Il n'attendra pas éternellement. Tu as besoin d'aide, admets-le. Jamais on ne te fera tomber le masque, du moins, personne n'a jamais réussis; il te faut trouver cette personne. Même si tu le nies, tu en as besoin. Tu es plus fort que tu ne le crois, et ne possède aucune faiblesse; cette question, est peut-être la seule faille capable de t'atteindre. Et si tu arrives à trouver le félin qui t'aideras à briser la glace, tu seras toute puissante. Un buisson tressaillant te fais reprendre tes esprits. Tes yeux reprennent de la couleur et tu regarde le lion qui n' pas bougé. Depuis combien de temps réfléchis-tu? Une minute, peut être une heure, tu n'en a pas la moindre idée. Tu te redresses fièrement en lui lâchant enfin :

"Il m'arrive de me poser cette question. Car à part un lot de surnoms péjoratifs que les autres me donnent me qualifiant admirablement bien, qui je suis reste un grand mystère. Pour tout le monde. Moi y compris. Et toi Konan, dis-moi un peut qui tu es."

Tu aurais pu être plus franche. Ce n'est pas ton genre de te confier, et tu ne le fera pas, du moins, pas tout de suite..

Il est là, tout simplement debout sur le sol des terres Noblesses alors qu'une solitaire s'y est incrustée. Ses coussinets baignaient dans le sang de sa récente victime alors que son regard doré observait la tigresse. Elle semblait tout droit sorti d'une autre dimension. Jamais il n'avait vue quiconque comme elle. Fury semblait absente, cherchant quoi répondre au fauve qui ne détachait pas son regard d'elle.

« il m'arrive de me poser cette question. car à part un lot de surnoms péjoratifs que les autres me donnent me qualifiant admirablement bien, qui je suis reste un grand mystère. pour tout le monde. moi y compris. et toi konan, dis-moi un peut qui tu es. »

Voilà qu'elle lui retournait la question sans même y avoir réellement répondu. Dans d'autres circonstances, le lion aurait simplement fait demi-tour sans un mot. Mais pour le moment il ne pouvait ce le permettre, il voulait apprendre qui était cette tigresse et il le saurait tôt ou tard. Mais tout  d’abord, elle lui avait posé une question et s'il lui répondait peut-être allait-elle le faire à son tour.

« Qui suis-je ? Je suis le Lieutenant de ses terres, mais cela je crois bien pouvoir dire que tu t'en moque éperdument. En réalité, ce poste commence à m'ennuyer, j'ai jadis été un lion respectable, mais il n'en ait plus rien. Qui suis-je ? Je suis l'ombre et la lumière. Je peu tuer comme je peu sauver. Je fais ce qu'il me chante sans me soucier des conséquences. Mais, pour te répondre franchement... Je ne suis plus rien. »

Il l'observa de ses yeux d'ambres, il avait prononcé ses parole dans le plus grand calme et sans démontrer une seule émotion. Konan la regardait, il l'observait et il la jugeait dans un seul but; savoir qui elle était.

© Konan